Sphinx des pins (Sphinx pinastri L.) ou Sphinx mauresque (Sphinx maurorum Jordan) ?

 

 

 

Claude Casenave

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'était au mois d'août, en fin de matinée. Rentrant chez moi j'ai remarqué sur une marche d'un escalier extérieur en béton une tache insolite. Vu de près il s'agit d'un papillon très bien camouflé par un mimétisme presque parfait avec le fond gris du béton. Une rapide recherche sur Internet m'amène à la conclusion qu'il s'agit d'un papillon de nuit, un Sphinx du pin ou un Sphinx mauresque.

 

 

 

 

 

 

Les deux espèces sont impossibles à distinguer sur leur aspect extérieur. Pour le faire il faut examiner leurs organes génitaux ou genitalia qui diffèrent nettement d'une espèce à l'autre. N'étant pas entomologiste et ne disposant ni du matériel, ni surtout des connaissances nécessaires, j'ai dû me contenter d'une identification approximative !

 

 

 

Le Sphinx des pins est le plus répandu en France, sauf dans le Sud-Ouest et en Corse.

 

Le Sphinx mauresque, lui, est visible dans le Sud-ouest et en Corse (ainsi, hors de France, qu'en Espagne et en Afrique du Nord) . Son aire de répartition semble s'accroître, remontant jusqu'à Poitiers à l'Ouest et jusqu'en Isère à l'Est. Il a été décrit dans les Hautes-Alpes.

 

Pour compliquer les choses, dans les zones où les deux espèces cohabitent, elles peuvent s'hybrider, malgré la différence des organes génitaux. D'ailleurs autrefois avait été décrite une espèce « marseillaise » (Sphinx massiliensis) qui n'est en fait qu'un hybride.

 

 

 

 

 

 

 

Les deux espèces s'activent et s'accouplent la nuit (ou plutôt au crépuscule) et se reposent le jour. Comme les autres Sphinx leur longue trompe leur permet de butiner les fleurs. Ces papillons pondent sur les rameaux de pins ( et probablement aussi de mélèzes) et leurs chenilles se nourrissent des aiguilles des pins. La chenille du Sphinx des pins est verte, celle du Sphinx mauresque est brune.

 

 

 

Bibliographie :

 

www. lepinet.fr