La grosse cloche pèse 458 kilogrammes. Elle fut ramenée de l’église de Rame en 1444 et offerte à la paroisse de Notre Dame de La Roche. Elle se fêlera en sonnant le tocsin le 2 août 1914. Elle sera refondue en 1928. Elle s’appelle Jeanne Victoire du nom de son parrain Victor Fourrat et de sa marraine Jeanine Forgerais, nièce du curé Palluel. Cette cloche est usée des deux côtés où frappe le battant. On peut lire : « Te deum laudamus, Te dauminum confitemus ».
La deuxième, plus petite date de 1854. Elle pèse 385kg, les coussinets 9kg et le battant 9kg. Mr Fourrat Jean-François, greffier de la Justice de Paix du canton de l’Argentière en qualité de parrain et Marie Abeil épouse de Sieur Queyras Jean-François, marchand de vin en gros de cette commune, en qualité de marraine ont promis verbalement, en présence du maire Bienvenu Celce, de faire un don de 426 frs pour acompte de paiement de ladite cloche qui a coûté 1612 frs. Et le premier décembre 1854, le Conseil municipal « est d’avis que la cloche est bien faite, bien perfectionnée, qu’elle sonne parfaitement bien, qu’il est d’avis que le montant soit payé à monsieur Joseph Chastan ouvrier fondeur demeurant à Gap » Les deux portent les effigies de Saint Laurent et de Saint Pancrace. C’est en frappant sur les deux cloches supérieures, que les hommes du village, accroupis sur la planche, sonnaient le glas.
Une autre cloche provient de la chapelle dépossédée de Notre Dame des Sept Douleurs du hameau du Serre. Elle porte le millésime 1608.
Les peintures murales ont été restaurées en 1979. Elles évoquent la vie de Saint Pancrace ainsi que les martyrs de Saint Hyppolite et de Sainte Catherine d’Alexandrie. Les deux apôtres, conservés sur le mur sud du chœur, peuvent dater du dernier tiers du XV°.
Huit panneaux du début du XV° décorent le mur sud de la deuxième travée de la nef. A gauche figurent six épisodes de la vie de Saint Pancrace : le pape Corneille enseigne l’adolescent et son oncle Denis dans la foi chrétienne ; il les baptise ; Saint Pancrace, à cheval, fait face aux soldats; il parle avec les trois autres cavaliers ; le jugement ou le martyre du saint ; la scène du parjure relatée par Grégoire de Tours selon qui les parjures conduits sur le tombeau du martyr par leurs juges mouraient subitement après que leurs mains se soient desséchées.
L’église fut classée monument historique le 24 décembre 1913.
Sources : Tableau historique du département des H.A. de J. Roman Eglises médiévales des H.A. de Guylaine Dartevelle Guide bibliographique des H.A. par Paul Aimes Histoire Ecclésiastique du diocèse d’Embrun tome 2 écrit en 1783 par le curé Albert .Livre de la paroisse écrit par le père Pascallon. Cours de J. CL. Widmann à l’Université du Grd Briançonnais en 2007 2008
Texte remanié par Colette Duc en 2008