Ce Registre de Paroisse, d'une centaine de pages dactylographiées, a été repéré lors du déménagement de la Cure, préalablement à la vente de cette maison par la Commune de La Roche-de-Rame.
Dans une première partie, c'est en quelque sorte le journal personnel du Curé Pascallon, qui décrit sa Paroisse dans les années 1842 à 1849, sous l'aspect géographique tout d'abord, en passant en revue la situation des divers hameaux, leur particularités physiques, avec quelques traits historiques rapportés par les habitants, ainsi que les pratiques agricoles de plaines et coteaux comme les exploitations estivales d'altitude en prés de fauche, pâturages, exploitation du bois, extraction de la poix, etc.


Mais très vite, c'est l'ecclésiastique qui transparaît avec son analyse sans complaisance du mode de vie de ses paroissiens, leurs usages religieux tout comme leur moralité, prodigalité comme avarice, vertus comme intempérances, sens de l'organisation sociale avec les Confréries de Pénitents ou lors de corvée commune, notamment pour se protéger des débordements catastrophiques de la Durance et des deux principaux ruisseaux celui de l'Ascension et de Bouchouse, etc.

 
Commencé en 1848, probablement à la demande de l'Évêque Dupéry pour une meilleure connaissance du Diocèse et aussi comme journal de bord et de liaison entre les différents prêtres qui vont se succéder sur la même Paroisse, il sera poursuivi par ses successeurs jusqu'en 1911 (voir en annexe la liste connue des Curés, de 1743 à nos jours).


Évidemment, la personnalité des différents rédacteurs successifs donnent des caractères très variés aux relations consignées, de la rigueur sèche et exigeante du Curé Pascallon (1842-1849) à la bonhomie tranquille du Curé Faure (1883-1892), puis réaliste et ferme du dernier rédacteur, le Curé Palluel (1908-1946).


L'histoire racontée ici tient compte des Hommes, certes, mais aussi des changements de société qui ne manquent pas de se manifester au cours de cette longue période de 69 ans : c'est l'époque où l'on passe de la Royauté de Louis Philippe à l'Empire de Napoléon III puis à la République. Un des changements majeurs est technique celui-là, c'est celui de l'arrivée du chemin de fer jusqu'à Briançon en 1885. Nombreux sont les agriculteurs de la Commune qui vont se louer seuls ou avec leurs chevaux et mulets pour l'édification des remblais et digues destinés à protéger la ligne des débordements de la Durance. C'est, comme le notent les différents Curés, le contact d'une population avec les comportements nouveaux des ouvriers qui suivent ce grand chantier, comme aussi la facilité pour les jeunes du pays d'aller se placer dans les grandes villes pour l'hiver, causes d'une évolution profonde des mœurs jusque là traditionnelles.


Plus fondamentalement, du point de vue religieux, c'est aussi l'époque où se prépare la séparation de l'Église et de l'État qui va finalement être promulguée en 1905. Les relations du Curé et de ses Paroissiens sont alors radicalement changées : plus de cadre concordataire datant de 1801, sous Napoléon 1er, avec le Casuel fourni annuellement par la Mairie, mais une relation de gré à gré, sans autre contrainte que la conviction et la pratique religieuse personnelle.


Mais l'intérêt essentiel de ce document, c'est l'histoire d'une Commune rurale qui nous est racontée de façon détaillée par ceux qui l'ont vécue avec nos ancêtres. C'est un regard certes particulier que celui de ces pasteurs, avec un parti pris de moralité religieuse omniprésente, mais l'ensemble n'en constitue pas moins un document ethnographique inespéré et probablement très rare, décrivant le mode de vie rude et difficile des populations, peuple toujours si près de l'indigence, sur des sols pas tous très fertiles, mais cultivés avec soin par les infatigables habitants.


C'est pourquoi l'Association du Patrimoine a réalisé la mise en forme de ce manuscrit pour être porté à la connaissance des Rochons et autres intéressés par une partie de l'histoire de ce village, portant sur 69 années, le dernier écrit datant de 1911, il y a maintenant plus d'un siècle !
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Louis Reynaud, pour l'Association « Patrimoine de La Roche-de-Rame ».

 


 

L'ouvrage, imprimé par les soins des Éditions du Fournel de L'Argentière se présentera comme un fascicule de format 21 x 29,7 cm (A4) relié dans une forte couverture souple, de 116 pages au total, impression recto-verso, en caractères de 12 points pour une bonne lecture.

Ce manuscrit original, imprimé par les soins des Éditions du Fournel, se présente sous la forme d'un livre, 21 x 14,8 cm, d'une ampleur de 230 pages, agrémenté de notes d'information pour en faciliter la lecture. Il sera vendu au prix associatif de 12 €.
Les amateurs d'histoire de la vallée peuvent aussi le recevoir par envoi postal en rajoutant 3,5 € sur le chèque, pour frais de port, commande auprès de notre Trésorier :
Association du Patrimoine, chez Maurice DUC, La Frairie, 05310 La Roche-de-Rame.
Contacts : moco.duc@wanadoo.fr & 04 92 20 90 59
                 louis.reynaud621@gmail.com & 06 03 04 42 55


De l'avis de quelques lecteurs qui en ont lu une copie d'essai, en primeur :

"C'est vraiment un régal que ces histoires ..."

"Ah, les usages de la Confrérie des Pénitents, une véritable saga ..."

"C'est d'une densité d'informations sur la vie d'un village d'autrefois ... comme seul un livre de raison ou un journal rédigé au fil du temps peut en rendre compte ..."

 

Fac-similé de la couverture pour la 1ère & 4 ème :

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